Le Lesbianisme
Le mot lesbianisme est utilisé pour décrire l'attirance romantique et bien sûr sexuelle entre 2 femmes.
On parle aussi d'homosexualité féminine. Le terme lesbianisme fait référence à la poétesse grecque Sappho, de l'île de Lesbos. Le mot "Lesbienne" est utilisé pour désigner une femme qui s'identifie, elle-même, comme étant homosexuelle.
L'homosexualité féminine est apparue dans beaucoup de cultures mais ce n'est que récemment que le mot "lesbienne" désigne un groupe de personne.
A la fin du XIXe siècle, plusieurs sexologues publient des articles ou des livres sur les désirs et la sexualité entre personnes de même sexes et ils désignent comme entité distincte, les lesbiennes d'Occident.
C'est à cause de ce statut que les femmes prirent conscience de leur tout nouveau statut médical et qu'elles formèrent différentes cultures en Europe mais aussi en Amérique du Nord.
Avec la seconde vague féministe, le terme s'étend encore plus.
L'Origine
Le mot est donc dérivé du nom de l'île grecque de Lesbos qui est la terre natale de la poétesse Saphho.
En s'appuyant sur beaucoup de textes anciens, les historiens ont conclu qu'un groupe de jeunes femmes ont été initiées par Sappho.
Peu de poème de celle-ci sont parvenus jusqu'à nous mais ceux qui le sont parlent des femmes, de leur vie quotidienne, de leurs relations et de leurs rituels.
Sappho insiste sur la beauté des femmes et elle proclame haut et fort son amour des jeunes demoiselles.
Avant la fin du XIXe siècle, le mot "lesbien" désignait tout ce qui se rapportait à l'île grecque Lesbos, notamment un vin.
Les habitants de l'île, en 2008, ont tenté d'obtenir de la justice grecque, que le terme "lesbienne" ne soit utilisé uniquement pour les habitantes de l'île. Cette requête fut sans succès. Ils considéraient que l'emploi du terme "lesbienne" pour parler de l'homosexualité féminine violait leurs droits et les disgraciait de par le monde.
L'utilisation du terme "lesbianisme" remonte à l'année 1870. Cela décrivait les relations érotiques entre femmes. En 1890, le mot apparait dans le dictionnaire médical. Il désignait le tribadisme comme "l'amour lesbien".
Au milieu du XIXe siècle, la littérature médicale tentait de trouver des manières d'identifier cette homosexualité masculine. A l'époque, celle-ci était considérée comme un problème social dans de nombreuses sociétés.
Magnus Hirschfeld, un sexologue allemand, fit une catégorie de ces termes en les associant aux comportements qui étaient nommés "l'inversion sexuelle".
Pour Ellis Havelock, un autre sexologue, avec Richad von Krafft-Ebing, dirent que l'attraction des femmes pour leur sexe était une forme de démence. Pour Ellis, il y avait celles qui passeraient leur vie à chercher une relation érotique avec une autre femme. Celles-ci feraient donc partie du 3è sexe!
Entre 1896 et 1916, 566 articles concernant la « perversion » des femmes le furent aux États-Unis. L'affirmation des sexologues selon laquelle l'homosexualité serait une anomalie congénitale était généralement bien acceptée par les hommes homosexuels, puisque cela signifiait que leur comportement ne pouvait pas être considéré comme un crime, comme c'était considéré à l'époque, logique qui se renversera dans notre époque contemporaine.
En absence d'autres points de vue pour décrire leurs émotions, les homosexuels acceptèrent d'être désignés comme « différents » ou « pervers » et utilisèrent leur statut de hors-la-loi pour former des groupes sociaux à Paris et Berlin. Le mot « lesbienne » commença à être utilisé pour décrire des éléments de sous-culture.
Aux alentours de 1905, certaines femmes homosexuelles réfléchir sur le fait que leurs comportements, leurs manières de vivre ou encore leurs relations pouvaient être qualifiés de lesbiens et provoquer un clivage social défavorisant pour elles.
Alors cette idée les a poussé au déni ou encore à la dissimulation de leurs relations.
C'est le cas pour Jeannette Marks, un professeur, qui a vécut durant plus de 36 ans avec la présidente de l'université Mary Woolley. Beaucoup d'autres femmes cachèrent leurs vies comme Djuna Barnes auteur de 'Nightwood', elle réfuta durant longtemps qu'elle n'était pas lesbienne mais qu'elle avait juste aimé Thelma Woods. (sa compagne).
Par contre, d'autres femmes se distinguèrent par leur "différence" pour se distinguer des femmes hétérosexuelles et aussi des hommes gays.
Entre 1890 et 1930, Natalie Clifford Barney, une héritière américaine, tenait un salon hebdomadaire à Paris où des célébrités majeures du monde des arts étaient invitées pour discuter sur des sujets lesbiens. Natalie Clifford Barney était excentrique et elle tenta de faire une version idéalisée de Lesbos dans son salon.
Parmi les personnes qui y venaient, il y avait l'artiste Romaine Brooks, la romancière Radclyffe Hall et les écrivaines Colette, Djuna Barnes et Gertrude Stein.
Dans les années 1920, la culture homosexuelle est à Berlin avec des cabarets mais aussi avec des magasines nommés "Garçonne" (pour les lesbiennes et les travestis) et Die Freundin (La petite Amie).
Toujours en Allemagne, le comité scientifique humanitaire de Magnus Hirschfeld fit la promotion de la tolérance vis à vis des homosexuels dans le pays.
Aux Etats-Unis, 1920 fut marqué par une expérimentation sociale du désir qui était jusqu'alors caché.
La crise de 1929 + guerre mondiale
La crise de 1929 aux États-Unis précarisa fortement toute la population, et particulièrement ce qui était encore un microcosme sexuel. La plupart des lesbiennes américaines jugèrent nécessaire quoique compliqué, de se marier, soit selon un « prétexte », à un homme gay pour conserver aux yeux du plus grand nombre l'image d'un couple hétérosexuel « classique », au sein duquel chacun pourrait continuer à entretenir ses préférences sexuelles comme il l'entend, soit à un homme en recherche d'une épouse traditionnelle, mais sans surveillance accrue.
Durant la seconde guerre mondiale, beaucoup d'hommes furent mobilisés et les femmes furent aussi intégrées dans l'armée américaine.
C'est un climat de suspicion où les homosexuelles des années 1930 doivent déjouer un grands nombres de choses comme les apparences. L'activité sexuelle étant prohibée, toute personne qui s'identifiait comme lesbienne était pénalisée d'un ticket bleu.
Ce ticket bleu était aussi nommé "décharge bleu". C'était une forme d'administration émis par les Etats-Unis à compter de 1916. Ce n'était ni déshonorant ni honorable. Le billet bleu était en fait devenu la décharge de choix pour les commandants qui cherchaient à éliminer les homosexuelles qui étaient membres de leurs services dans leur rang. Souvent, ces tickets bleus furent une discrimination dans la vie civile.
Suite à cela, les lesbiennes formèrent des groupes et commencèrent à utiliser des codes pour pouvoir communiquer.
Après la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis en vinrent à une politique protectionniste, couplée avec un conservatisme social et politique. C'est ainsi que l'homosexualité devint, en 1950, quelque chose d'indésirable pour les fonctionnaires américains. Le gouvernement commença à licencier les homosexuels qui étaient considérés comme plus faibles et plus sensibles. La séparation entre homosexuels et hétérosexuels fut sévèrement marquée.
En 1952, l'homosexualité est considérée comme une perturbation pathologique des émotions par le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'association américaine de psychiatrie. L'homosexualité est alors considérée comme une maladie curable.
Entre 1950 et 1960, aux Etats-Unis, les mentalités sont encore très rigides et cela provoqua des réactions violentes et des mouvements de défense des gays dans tout le pays. Ils étaient martyrisés par la police.
Les mouvements gays et féministe débutèrent après les émeutes de Stonewall en 1969. La montée de l'activisme gay et de la conscience féministe contribua à la transformation du sens du mot "Lesbienne".
En 1970, la révolution sexuelle introduisit une différenciation entre identité et comportement sexuel. Beaucoup de femmes profitèrent alors de cette liberté pour tenter de nouvelles expériences.
L'indépendance farouche de toutes ces femmes par rapport aux hommes fut une doctrine du féminisme-lesbien et beaucoup d'entre elles adhérèrent. C'est ainsi que Monique Wittig écrit dans la "Pensée Straigth" que : (je cite)
« [une lesbienne] N'EST PAS une femme, ni économiquement, ni politiquement, ni idéologiquement. En effet ce qui fait une femme, c'est une relation sociale particulière à un homme, relation que nous avons autrefois appelée de servage, relation qui implique des obligations personnelles et physiques aussi bien que des obligations économiques (« assignation à résidence », corvée domestique, devoir conjugal, production d'enfants illimitée, etc.), relation à laquelle les lesbiennes échappent en refusant de devenir ou de rester hétérosexuelles. Nous sommes transfuges à notre classe de la même façon que les esclaves « marrons » américains l'étaient en échappant à l'esclavage et en devenant des hommes et des femmes libres, c'est-à-dire que c'est pour nous une nécessité absolue, et comme pour eux et pour elles, notre survie exige de contribuer de toutes nos forces à la destruction de la classe – les femmes – dans laquelle les hommes s'approprient les femmes et cela ne peut s'accomplir que par la destruction de l'hétérosexualité comme système social fondé sur l'oppression et l'appropriation des femmes par les hommes. »
Note de l'auteur
Je dédicace ce texte à certaines de mes amies.
Elles se reconnaîtront.
J'espère avoir juste bien éclairée l'histoire de ce petite monde homosexuel, avec un avis neutre et en ne relatant que les évènements qui se sont déroulés au fil des années.
Si vous avez des choses à rajouter, n'hésitez pas à le faire en formulant en-dessous un commentaire que je validerais avec plaisir. Si un débat se fait, rester sincère et surtout polies.
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A voir absolument.